3 mars – jour 1

Réveil à 8h30 (après 3 heures de sommeil, le Muezin à 6h) dans une super case avec moustiquaires, salle de bain à toit ouvert (coin douche et toilette, grand luxe!).

Je suis réveillée par une colonie d’oiseaux jaunes qui viennent squatter la douche et attraper les petites gouttes qui s’échappent.

Petit dèj sous les palmiers, en bordure du fleuve salé le siné saloum, de grandes tablées pour les 63 gazelles.

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La tente où trier les fournitures est une vraie fourmilières, il faut être sans cesse courbée et entasser, déballer, déplacer – ça se bouscule. Les montagnes de fournitures sont impressionnantes.

Sur le chemin de la case, un Sénégalais me demande mon prénom, « Sophie », c’est un prénom africain, et il me dit qu’il me faut un mari sénégalais, « on est là pour ça aussi » m’assure-t-il. Je décline poliment.

A l’apéro, nous devisons sur ce qu’on boit : du jus de mangue ou de l’eau, de l’eau ou du jus de mangue ? Allez, ce sera de l’eau, je dis « Soyons saines » et Sophie ajoute « et gazelles ».

Après un repas succulent : crevettes grillées, poisson et riz, sauce à l’oignon : c’est un taf de bagnard qui nous attend : on charge les sacs destinés à chaque classe. Sous la tente où se trouve le matériel, c’est l’étuve. On est toutes lancées en même temps sous la tente : c’est à qui réussir à attraper les meilleures fournitures en premier – on se bouscule, on se marche dessus, on se rentre dedans. On sue, on pue, on se tue le dos. Evelyne nous donne à chacune une classe dont on est responsable. Chaque niveau a besoin de matériel spécifique. Plus le sac du professeur avec tout ce dont on a besoin quand on enseigne : scotch, agrafeuse, perforatrice, colle, stylos rouge, classeurs et feuilles, agenda, ciseaux…IMG_3289

Et quand tous les sacs de toutes les classes sont remplis, il reste tout un tas de matos qu’on se sait pas comment caser.

Pire : une ancienne gazelle arrive avec 100 kg de fournitures. Après avoir encore re-trier des tas de stylos, crayons et feutres, on se défile, baignade dans le Saloum. Une résurrection par cette chaleur !

Pascale m’offre un jus de mangue qu’on sirote, rafraîchies par le bain. Moment de quiétude.

Passage à l’infirmerie : RAS.

Aussi, cette après-midi, trois ados revenaient de l’île d’en face en pirogue chargée fourrage pour les chevaux et l’âne (séquence filmée).